14 février 2013
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Par une nuit claire, en levant des yeux vers les étoiles, on voyait une immense bande blanchâtre qui traverse
en écharpe la voũte du ciel. C'est le Fleuve d'Argent ; sur chacune de ses rives vit l'un des époux Ngâu, séparés l'un de l'autre par la volonté de l'Empereur du Ciel.
La légende du Bouvier et de la Tisserande
- une version Vietnamienne parmis d'autres -
Le Fleuve D'Argent (Nguu Lang & Chuc Nu)
Chuc Nu, l'une des plus belles parmi les filles de l'Empereur de Jade, était la plus adroite et la plus laborieuse. Chaque matin, elle allait retrouver son métier à tisser sur les bords du Fleuve d'Argent, et jusqu'au soir, ses pieds appuyaient sur les pédales, tandis que ses mains se renvoyaient la navette fuselée. C'était elle qui habillait toutes les tiên (imortelles) de la cour, et c'est pourquoi son métier mêlait sans relâche son bruit régulier à la chanson des flots d'argent.
Tous les jours, le berger Nguu Lang menait paĩtre les troupeaux de l'Empereur le long du fleuve. Tous les
jours il voyait la diligente princesse à sa tâche, et il ne pouvait se lasser d'admirer la perfection de son visage et la grâce de ses mouvements. Or ce jeune pâtre était beau, si bien que Chuc
Nu ne put demeurer longtemps insensible à ses regards. Et Nguu Lang n'osa croire à son bonheur.
Quand L'Empereur de Jade s'apercut de leur inclination mutuelle, il ne la contraria point, mais leur permit
de s'épouser, exigéant seulement que chacun d'eux continuait son métier après leur mariage. Au milieu des délices partagées, Nguu Lang et Chuc Nu oublièrent hélas l'ordre de l'Empereur.
Les paysages du ciel offraient leur cadre de rêve aux promenades sans fin des jeunes amoureux qui négligèrent
complètement les travaux d'autrefois devenus sans attraits. Laissés à eux-mêmes, les troupeaux vagabondaient à travers les champs du ciel. Le métier ne faisait plus entendre son chant actif et
les araignées venaient y tisser leurs toiles.
L'Empereur de Jade se montra aussi sévère qu'il avait été bon. Il sépara les deux époux, qui durent reprendre
leurs occupations, chacun d'un côté du Fleuve d'Argent. Et depuis lors, tous deux regardent pardessus la nappe lumineuse : loin l'un de l'autre, ils ne cessent de penser l'un à l'autre. Une fois
par an, il leur est permis de se rencontrer : au septième mois, qui s'appelle des ''Ngâu'' (1). Chaque fois qu'ils se rencontrent, Nguu Lang et Chuc Nu versent des larmes de joie : ils pleurent
de nouveau quand vient le moment de la séparation. C'est pourquoi les pluies tombent si abondamment au septième mois, les ''pluies de Ngau''.
De plus, si vous allez à la campagne à cette époque de l'année, remarquez la disparition des corbeaux : ils
sont montés au ciel pour porter le pont qui permet aux époux de se rejoindre.
La rencontre de l'étoile du Bouvier et de celle de la Tisserande se rejoignent. C'est l'occasion d'une grande fête, qui est autant la célèbration des retrouvailles des deux époux, c'est pourquoi cette fête est souvent comparé à notre fête de la St Valentin....
et la raison pour laquelle j'ai choisi de vous la présenter aujourd'hui ... bien qu'a vrai dire, elle
trainait dans ma boite des articles en brouillon depuis le 14/02/2009... il était temps !!