Légende_Chang'O et l'élixir D'immortalité
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Selon la légende dans les temps ancien, il n'y avait pas un soleil qui dardait ses rayons ardents, mais dix. Ils décrivaient chacun leur tour un cercle autour de la terre, chacun envoyant ses rayons sur les hommes, afin que ces derniers croient qu'il n'y a qu'un soleil pour donner la lumière et sa chaleur. Ils ignoraient tout des neuf autres soleils qui, à l'extrémité orientale du monde, chauffaient la mer dans laquelle il se baignaient, jusqu'à la rendre brûlante.
Ces dix soleils étaient les enfants du dieux de L'Est, Dijun, et de sa femme Siho, la déesse du soleil. Un jour les dix frères, tels des enfants désobéissants à leurs parents, se montrèrent tous en même temps dans le ciel, au lieu de faire comme d'habitude. L'éclat et la chaleur des dix soleils en même temps, fit tout griller. La terre devint toute sèche, les cultures, les fleurs et les arbres se ratatinèrent et même les roches et les minéraux semblaient fondre. Les hommes n'avaient plus grand chose à manger, ni à boire, car les rivières étaient asséchés.
Le père des soleils Dijun, incapable de raisonner ses enfants se décida à prendre des mesures draconiennes. Il convoqua un archer immortel, un certain Yi, à qui il donna un arc rouge et un carquois rempli de flèche blanches, et il l'envoya sur terre.
"Fais ce que tu dois, lui dit il mais ne fais pas plus de mal à mes fils que nécessaire."
Yi obéit. Il emmena avec lui sa femme Chang'O, et alla droit au palais impérial, où il pu constater les terribles souffrances des hommes qui arrivaient chaque jour pour demander secours.
Heureusement pour la terre l'empereur comprit qu'il fallait au moins qu'un des soleils restât pour fournier de la chaleur et de la lumière. Il se faufila derrière Yi et enleva subrepticement une flèche au carquoi pour être bien sur qu'un soleil au moins survivrait. Yi était trop occupé pour remarquer ce qui se passait, et continua à tirer ses flèches jusqu'à ce qu'il ne lui en resta plus. Il ne restait donc plus qu'un seul soleil, tristement suspendu dans le ciel.
" C'est vrai que tu as bien servi les hommes, mais n'attends pas de moi que je te remercie. Tu as tué mes fils, je ne peux penser à eux sans chagrin et chaque fois que je te vois, cela me rappelle cruellement ceux que j'ai perdus : je ne peux surpporter ta vue. Ta femme et toi, vous devez partir au plus vite sur la terre avec le peuple que vous avez si bien servi, et ne jamais revenir au ciel."
Yi se prosterna en vain, disant qu'il n'était pas responsable du manque de soumission des enfants du dieu du soleil, qu'il n'avait fait qu'exécuter les ordre du dieu lui même. Dijun, resta inflexible, Yi n'eut pas le choix, et du descendre avec sa femme sur la terre. Pour comble de malheur, Chang'O réagit très mal à la nouvelle de leur exil, elle en fut encore plus déçu et blessée que Yi.
Et elle maudit le destin qui l'avait unie à un tel époux. Mais elle dut finalement obéir aux ordres de Dijun, et ce fut à contrecoeur que les deux immortels descendirent sur terre. Chang'O refusant de s'adapter à cette vie nouvelle, dont elle rendait Yi responsable fut la première à suggére une soluition.
"J'ai entendu dire qu'il existait un certain élixir de vie, une drogue si puissante qu'elle confère l'immortalité à quiconque en prend. On dit que vers l'ouest, sur la montagne de KunKun, vit une déesse appelée la reine Mère de l'Ouest, qui recueille et conserve l'élixir.
Yi avait, lui aussi entendu parler de cette déesse, et , comme il n'ait pas plus envie que Chang'O de mourir comme un simple humain, il fut d'accord pour aller chercher son aide. Le mont Kunlun se situe à l'ouest de la Chine au delà des chaînes du tibet. D'autres dieux vivaient aussi à cet endroit qui était une véritable forteresse contre les intrus. La montagne était entourée d'un fossé rempli d'une eau sur laquelle rien ne pouvait flotter. Après ces douves, il y avait un cercle de feu qui brûlait nuit et jour, dégageant une chaleur intense. Jamais aucun mortel n'avait passé ces deux barrages. Mais Yi possédaient encore quelques pourvoir célestes, réussit à nager sur cette eau et passer à travers les flammes, et il arriva enfin à l'antre de la Reine mère.
Celle ci après avoir entendu son histoire lui donna une petite boit et lui dit : " Voilà l'élixir de l'immortalité, garde le bien car il est extrêmement précieux. Tout ce que j'ai recueilli est dans cette petite boite. Il y en à assez pour vous donner , à toi et à ta femme, la vie éternelle. Mais vous vivrez toujours dans le monde des hommes car il faudrait deux fois plus de drogue pour obtenir l'immortalité."
Yi rentra chez lui et donna l'élixir à sa femme en lui répétant ce que la reine mère lui avait dit. "Dans quelques jours dit il, je préparerai un festin et nous prendrons la drogue. Nous aurons alors la certitude de ne jamais mourir" Puis se sentant bien plus heureux que ces dernier mois, Yi partit à la chasse dès le lendemain, espérant trouver assez de gibier pour faire un bon festin.
Cependant à la maison sa femme n'était toujours pas très heureuse, il ne lui suffisait pas d'échapper à la mort, elle voulait redevenir une déesse, et retourner vivre parmi les dieux, dans le ciel.
Très honnêtement Yi avait tout dit à Chang'O, elle savait dont q'uil y avait assez de drogue pour qu'une seule personne devienne tout à fait immortelle. Elle décida de tout prendre : elle retira la boite de sa cachette, en avala le contenu d'un seul coup, puis s'assit en attenant que la drogue agisse. Elle fit immédiatement son effet, Chang'O sentit son corps flotter, glisser lentement dehors par la fenêtre, et elle s'élèvera progressivement dans les airs.
"Je ne devrais peut être pas aller directement au ciel, se dit elle, voyant la terre rapetisser sous elle, tous les dieux me connaissent, et ils vont certainement me blâmer d'avoir pris tout l'élixir pour moi toute seule, sans rien laisser à mon époux, même si tout ce qui est arrivé à été de sa faute" Elle regarda autour d'elle : il faisait nuit, c'était la pleine lune, de nombreuses étoiles scintillaient dans le ciel. "J'ai entendu dire que la lune était entièrement inhabité, dit elle, voila un bon endroit pour vivre"
ou Hang Nga en Vietnamien.
Planche de timbres Chinois
parut à l'occasion de la fête de la lune...