La Légende de Hòn Vọng Phu - La Montagne de l'attente
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Cette montagne, connue sous le nom de "Hòn Vọng Phu" ou lit "La montagne de la femme qui attend son mari" est située non loin de Lang Son, tout proche de la frontière Sino_Vietnamienne. Au sommet de cette montagne se dresse un rochet rappelant la forme d'une femme debout avec son enfant dans ses bras. Le récit sur le rocher est si émouvant qu'il donna l'inspiration aux poètes Vietnamiens, en particulier au compositeur Le Thuong à travers ses trois chansons : Hòn Vọng Phu 1.2.3.
Il était une fois un couple de paysan qui vivait modestement dans un hameau proche de Thanh Hoa.
Leur logis comme toutes les maisons Vietnamiennes étaient de poutres tirés de la forêt, cloisonné de bambou et recouverte de paille.
La terre enrichi par l'humus de la foret était fertile. Un petit ruisseau en bordure de la clairière roulait en toutes saisons ses eaux claires et boueuses. Les maniocs, les taros et les ignames poussaient à l'envie. Quelques terrasses de rizière, des poules, des canards, un bouquet de bananier, un manguier à tête ronde fournissaient au couple de quoi vivre. Le mari y ajoutait le poisson argenté qu'il tirait de ses nasses. Ces gens simples ne se plaignaient pas de leur sort.
Un fils leur naquit, puis une fille, deux ans après. Ce fut à l'époque de la mi_automne, la plus claire qui soit. Les enfants grandirent dans le calme de la clairière.
Le fils avait alors sept ans, et sa soeur en avait cinq. Souvent ils allaient ramasser du bois mort dans la forêt pour aider leur mère.
Un jour, ils partirent comme d'habitude pour couper des rameaux au coupe coupe. Le garçon, marchant devant sa petite soeur, imitait les gestes de guerriers vus au théatre. Le coupe coupe transformé en vaillante épée tournoyait. Le tragédien glissa sur la mousse. Soudain l'outil lui échappa et frappa la fillette à la tête. Voyant sa soeur enssanglantée, le pauvre malheureux s'enfuit.
La blessure n'était pas mortelle. Une vieille femme la soigna avec des herbes. Les parents, anxieux firent tirer à la pagode l'horoscope de la petite fille et le bonze ayant consulté les rouleaux prophétiques déclara qu'elle aurait une existence insigne dont le souvenir durerait aussi longtemps que les mers et les montagnes.
Les plaies s'étaient refermé dès le retour des pluies mais les parent avaient en vain chercher leur fils. Qui assurerait les prières rituelles devant les tablettes quand ils ne seraient plus ?
Les mois et les jours passèrent. Le foyer étaient devenu étrangement triste. Après une vie de labeur sans espoir, les parents moururent l'année même ou leur fille venait d'avoir 16 ans. Celle ci du vendre la maison familiale pour régler les obséques. Puis elle s'en alla se placer dans une riche famille à Thanh Hoa.
Cependant le frère fugitif avait échappé à la mort. Après des voyages en Chine à la recherche de précieuses soieries il était devenu un commerçant renommé.
Un jour vint ou il décida de se fixer à Thanh Hoa pour y fonder une famille. C'est alors qu'on lui présenta une jeune orpheline sans fortune mais d'une grande vertu. Il l'épousa et un an après eu la joie d'avoir un fils.
Le bonheur hélas ne devait durer. Un soir ou la mère venait d'endormir l'enfant dans le hamac, elle décida de se laver la chevelure. Dans un grand bassin de cuivre, elle mit de l'eau tiéde et des gousses de Mêket qui entretiennenet si bien la beauté des cheveux. Elle déroulait la longue torsade de ses cheveux de jais, quand son mari entra.
- Pourquoi cette cicatrice ? demanda t'il en apercevant une ligne plus plate sur la tête de la jeune femme.
A peine eut elle parlé qu'il compris l'affreuse vérité, il avait épousé sa soeur ?
Ecrasé par le coup du sort, il résolu de disparaitre. Il mit ses affaires en ordre pour assurer la vie de sa femme et de son fils, puis profitant de la mobilisation décrétée pour s'enroler dans l'armée.
Depuis son départ, dans l'ignorance de la vérité, sa femme l'attendit, patiente et résignée. Chaque jour avec son enfant dans les bras, elle montait dans la montagne pour guetter à l'horizon le retour de son mari. Le vent emportait les notes plaintives de son chant. Les bateliers, s'adressait à cette silhouette qui scrutait le ciel pour lui demander si les vents étaient favorables.
Elle faisait le même geste depuis tant d'année, qu'un beau jour le Ciel dans sa miséricorde, changea en montagne la mère et l'enfant, symbole de la constance de l'épouse.
Cette histoire inspira de nombreux poètes et écrivain...V oici l'histoire raconter au travers de ces trois morceaux musicaux très connus interprétés par Duc Tuan et Thanh Thuy :
Penser et penser, croire et croire, attendre et attendre...
Si loin, à mille lieues, ami, le sentez-vous,
Au soleil, dans la nuit, par le vent, sous la pluie
Ce coeur tout d'or durable et de pierre constante ?