Guoc Moc Viet Nam - La sandale Vietnamienne.
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Tout comme le Ao Dai et le chapeau conique, les petits sandales de bois sont un symbole du Vietnam. Ils traversent l'histoire de la culture nationale depuis plus d'un milliers d'années en créant une beauté rustique qui fait le charme des femmes Vietnamiennes.
Aller à la source !
Il est difficile de définir clairement la naissance ainsi que l'entrée dans le patrimoine culturel des sandales de bois, mais on peu facilement deviner qu'il s'agit d'un objet créer par les Vietnamiens depuis des temps très anciens. Le conte "Chin Chua Tranh Ngoi" raconte l'histoire d'une paire de sandale de pierre transmis depuis des générations par une famille de Cao Bang, dans les hautes montagnes du Nord Vietnam, ainsi que les livres de Giao Chau de Chine (IIIéme siècle) y font allusion.
La sandale de bois est objet rustique. Il convient aux pieds des hommes comme à ceux des femmes. Cependant en raison du climat chaud et humide du Vietnam, du besoin de passer des jours entiers à patauger dans les rizières ou à la péche de l'eau jusqu'au genoux, les Vietnamien ont l'habitude d'aller pieds nus.
Autrefois, lors des froides journées, les hommes et les femmes des zones rurales portaient des sandales fabriqués à partir de racines de bambou pour assister à des festivals ou se rendre en visite chez des amis. A la maison ils utilisaient des sandales avec un bord recourbé pour protéger les orteils.
Entre-choc autour des villages voisins, dans les rues, les sandales de bois sont largement reconnues... En 1944, un auteur Francais Hilda Arnhold, écrivit un livre qui à pour titre "Le Chant des Sabots de Bois".
Du traditionnel au moderne
De la fin du XIXéme siècle les sandales deviennent plus populaires. La conception ainsi que les matériaux évoluent avec l'utilisation de nouveaux tissus. Plus élégantes, sculptés par des artisans, les sandales étaient désormais non seulement un objet qui protégeait les pieds mais aussi qui exprimait les goûts esthétiques de l'utilisateur. Les riches, utilisaient des sandales dorés, nacrés, avec des sangles recouvertes de brocard, ou sculptés.
Les jeunes élèves des écoles publiques de la province méridionale de Ben Tre ont commencé à porter des sandales. Ces sandales avaient des semelles faites à partir de coquilles de noix de coco ou de bois légère, peintes en blanc et or avec des sangles brodées.
Les sandales étaient considérées comme extrêmement romantique par les jeunes filles de l'époque, comme l'évoque ce poème :
"Sabots longtemps inconnu
Dans les rues bordées d'arbres
Et le printemps arrive, les pommes tombent,
Je me souviens de vos sons cithare "
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A partir de l'an 40 et du XXéme siècle, ont commencé à apparaître la couleur et la peinture sur les sandales les rendant ainsi plus voyantes en particulier pour les femmes. Ce n'est qu'après 1975 qu'éclata une véritable révolution dans la conception et les matériaux de fabrication des sandales qui leur conféra la faveur des femmes.
Les sandales de bois dépassèrent le cadre rustique et la monotonie du style avec l'apparition du plastique. Dans les années 1970, les sandales en plastique rivalisaient avec sandales de bois. Considéré comme élégantes et confortables, les sandales pouvaient offrir d'autres avantages, plus insolite : les voyageurs creusaient parfois des trous dans les semelles de bois pour cacher l'or ou des bijoux.
L'entrée dans le XXIéme siècle marqua l'explosion des couleurs et des designs. La conception changea pour mieux s'adapter à la courbe naturelle du pied et se dota d'un renforcement pour la plante des pieds. De toutes sortes et formes, de toutes les couleurs et matériaux : plastique, simili, velours, toile, nylon, brodés, perlé, sculpté ... ainsi que dotés de différentes sortes de sangles. La forme de la pointe et du talon devint aussi plus varié.
Parallèlement à la production culturelle, les sandales de bois sont une forme d'art empreinte de fierté. Ils représentent pour de nombreuses générations de Vietnamiens de beaux souvenirs d'enfance et de famille.
Les sandales ont rendus les femmes plus féminines et gracieuses, de nos jours la richesse des modèles permets à tous le monde de trouver son style et de les porter en toutes occasion et avec toutes sortes de différentes tenues.
Depuis les routes de terre des villages Vietnamiens jusqu'au podium des défilés... avec le Ao Dai et le Non La, la sandale de bois participe à la beauté de la femme Vietnamienne, une beauté douce et gracieuse.
Alors que d'innombrables poètes vietnamiens ont écrits sur le chapeau conique et la tunique Ao dai, les sandales furent souvent l'objet d'énigmes. Naturellement, les énigmes se référer à une paire de sabots:
"Deux bateaux parallèles et aimant
Avec des arcs de dragon et phénix sternes
Doubles rangées de clous
Je transporter cinq garçon amoureux par bateau
Et dix par paire.
Mais, laissez-vous qu'on le reprenne, vous ingrat!
Profitant de moi, et moi oublier
Que suis-je? "
Song song hai chiếc thuyền tình
Đầu rồng đuôi phượng đóng đinh hai hàng
Một chiếc em chở năm chàng
Hai chiếc em chở mười chàng ra đi
Trách người quân tử lỗi nghì
Ăn trên ngồi trốc chẳng nghĩ gì đến em!
(Đố là cái gì?)
Ps : Guoc moc se traduit littéralement par "Sabot" j'ai volontairement éviter ce terme, pour ne pas mettre en tête de mes lecteurs l'image du sabot traditionnel de nos campagnes, qui est plutot une chaussure entièrement en bois et fermé au bout, et donc la chaussure Vietnamienne en question m'inspire plus une sandale !!
Voici une chanson humoristique "Doi Guoc La"ou
"L'étrange Paire de Sandale" interprété par Van Quang Long
et ayant pour thème il va sans dire une paire de sandale de bois